A la suite de notre dernière étape, nous avions le choix de poursuivre avec deux choses: le parc des Grampians ou la Great Ocean Road. Nous avons finalement opté pour la première option. Mais si c’est la pire des saisons pour cela, nous étions tout de même curieux d’aller voir ça. Au menu : de la randonnée!
Donc, il pleut. Beaucoup. Trop même. En voyant ça, on se regarde comme ça :

Et on se dit « bof…On se mate un épisode et on marche demain? » « Ouais ouais, j’crois que ça vaut mieux…Dommage…on serait bien aller marcher sinon… » Intérieurement, on est tous les deux contents de ne rien branler quand même. Mais on se l’avouera jamais.
Mont William
Donc une fois arrivés au parking, soit après 30 min de route (pendant lesquelles on ne voit rien – je répète pour ceux qui ne suivent pas), on se rend compte que toute la montagne se trouve dans les nuages. Et avouons-le, ça fait bien longtemps qu’on ne fait plus rien juste pour l’effort. Faut qu’il y ait une carotte au bout! Et là, c’était la vue. Donc, qui dit brouillard dit flemmard. Du coup, on se regarde encore comme ça :

Le Reids Lookout
Rien de plus ni moins qu’un très beau point de vue sur une bonne partie du parc.Le promontoire rocheux domine la vallée en contrebas et offre une vue panoramique sur les montagnes environnantes. Mais Charline peste car le bord est entouré de barrières. Et ça, sur les photos, c’est pas beau! Alors ça va pas. Cet endroit, c’est de la m****! A moins que…voyant Charline qui veut s’aventurer sur le petit chemin à côté pour atteindre e bord du vide 20 m plus loin, Alex lui fait remarquer les 2 panneaux « Ne pas marcher, préservation de la végétation ». Sa réaction?

Les MacKenzie Falls




Musée aborigène
Le lendemain, nous visitons le musée aborigène se trouvant au Visitor Center. A réfléchir, très peu d’endroits offrent des informations sur la population aborigène. C’est donc une occasion à ne pas louper. Et ce musée est prenant! Nous y apprenons des choses qui font froid dans le dos.
- Les générations volées: les enfants métisses des aborigènes étaient enlevés à leur famille par les britanniques pour être placés dans des familles européennes afin d’être formatés. Le but: supprimer les liens avec les traditions aborigènes.
- Les terres des aborigènes ont été déclarées par les colons comme « n’appartenant à personne » à leur arrivée. Ce qui leur a permis de se les approprier sans demander l’avis des aborigènes. Un jour, un des responsables a échangé 240’000 hectares de terres contre quelques habits et couverture. Les aborigènes n’avaient aucune idée des projets des blancs et n’ont pas vraiment eu le choix.
- Durant la 2ème guerre mondiale, les soldats australiens revenant au pays se sont vu attribuer des terres en guise de récompense. Les soldats aborigènes n’en ont pas bénéficié.
- Les aborigènes ne sont considérés comme Australiens que depuis 1967, alors qu’ils ont la plus vieille civilisation au monde (plus de 1’600 générations), plus vieille que les Égyptiens et les Romains, et qu’ils sont là depuis bien plus longtemps que quiconque.
- Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement britannique, de très violents affrontements ont eu lieu entre les deux parties lors de l’appropriation des terres.
- Les Anglais avaient le droit de décider de tout, jusqu’à qui devaient épouser les aborigènes.
Et on en passe, et des pires…Ce qu’ils ont vécu est réellement affreux et mérite de rester dans les mémoires. Pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus, vous pouvez lire ceci, écouter cette émission ou regarder ce documentaire (parmi d’autres).
Le Grand Canyon


Soudain, lors du observation panoramique, on aperçoit, bien plus haut au sommet d’un rocher, quelque chose de non identifiable de là où on se trouve. Mais nous sommes sûrs que c’est un nid avec un aigle à l’intérieur. Du coup, on se dépêche d’aller voir cela de plus près! Après 10 min de marche/escalade sur des rochers, on découvre avec beaucoup d’enthousiasme le responsable de notre excitation: un bidon en plastique.
Voilà voilà…belle équipe de vainqueurs…
Retour en Inde!
La localité de Halls Gap, là où nous avons notre caravan park, jouit d’un restaurant indien assez fameux dans la région. Pensez-vous que cela est tombé dans l’oreille d’un sourd? Ou d’une sourde plutôt? Certainement pas. Le soir avant de partir, nous décidons donc d’aller le… »tester ». Alex a bien cru que son estomac allait exploser…Voir toute cette nourriture indienne au menu nous a fait disjoncter. on a commandé 3 fois trop, et 3 fois trop épicé. C’était délicieux, mais alors qu’est-ce que c’était fort!
Résultat: une addition bien salée (bof…pas la fin du monde) et des passages aux toilettes quelque peu problématiques. La nourriture indienne est une traîtresse. Elle se fait tant désirer pour ensuite te donner l’impression d’essayer de te faire passer le message « Ah, t’as voulu jouer au ptit malin, hein!? ». Mais c’est pas grave, ça en valait le coup.
Petite parenthèse: Oui, sur la nourriture aussi on commence à craquer un peu.
Le Pinnacle
Dernier jour. Avat de partir, on s’offre une dernière petite activité: une petite randonnée pour atteindre le Pinnacle, soit un point de vue (hé ouais, encore…) sur toute la vallée. Et ça en jette, quand même!
Les kangourous!
Car bien sûr, l’endroit en est envahi et ça a le don de nous faire sourire!
La photo de Teddy
Le Parc des Grampians est tout ce qu’on aime: de la randonnée, des vues panoramiques, des paysages montagneux, des cascades, de la forêt. Pour ceux qui aiment la nature, c’est l’endroit rêvé. Dommage que nous ayons vu ça durant les deux pires mois de l’année, pendant lesquels il pleut, beaucoup, et il fait froid.
A suivre: la fameuse, la célèbre, la belle Great Ocean Road…
INFOS UTILES
Camping:
- Halls Gap caravan park: 40 AUD en basse saison pour un site avec électricité. Des kangourous partout!
Loisirs:
- Musée aborigène: au visitor center, entrée gratuite.